Syndrome de glissade de côte

Qu'est-ce que le syndrome des côtes qui glisse?

Le syndrome des côtes qui glisse se produit lorsque le cartilage des côtes inférieures d'une personne glisse et bouge, provoquant une douleur à la poitrine ou à la partie supérieure de l'abdomen. Le syndrome des côtes glissantes porte de nombreux noms, notamment le clic, les côtes déplacées, le syndrome de la pointe des côtes, les pincements nerveux, le syndrome des côtes douloureuses et la subluxation interchondrale, entre autres.

La condition est légèrement plus fréquente chez les femmes que les hommes. Il a été rapporté chez des personnes aussi jeunes que 12 ans et aussi vieux que le milieu des années 80, mais il affecte principalement les personnes d'âge moyen. Globalement, le syndrome est considéré comme rare.

Quels sont les symptômes du syndrome des côtes qui glisse?

Les symptômes du syndrome des côtes qui glisse varient d'une personne à l'autre. En général, les symptômes sont décrits comme suit:

  • Douleur lancinante intermittente dans le haut de l'abdomen ou dans le dos, suivie d'une sensation sourde et douloureuse
  • glisser, éclater ou cliquer sur des sensations dans les côtes inférieures
  • difficulté à respirer
  • aggravation des symptômes lors de la flexion, de la levée, de la toux, de l'éternuement, de la respiration profonde, de l'étirement ou du fait de se retourner au lit

La plupart des cas de syndrome de glissade des côtes se produisent d'un côté (unilatéral), mais il a été rapporté que la maladie se manifestait des deux côtés de la cage thoracique (bilatérale).

Consultez immédiatement un médecin si vous avez du mal à respirer ou si vous ressentez une douleur thoracique intense, car cela peut indiquer un problème plus grave, comme une crise cardiaque.

Qu'est-ce qui cause le syndrome des côtes qui glisse?

La cause exacte du syndrome des côtes qui glisse n'est pas bien comprise. Le syndrome des côtes qui glisse peut survenir après un traumatisme, une blessure ou une opération chirurgicale, mais des cas ont été rapportés sans blessures notables.

On pense que cela résulte d'une hypermobilité du cartilage des côtes (costochondral) ou des ligaments, en particulier des côtes 8, 9 et 10. Ces trois côtes ne sont pas connectées au sternum, mais plutôt reliées les unes aux autres par un tissu fibreux lâche. On les appelle parfois fausses côtes. À cause de cela, ils sont plus susceptibles aux traumatismes, aux blessures ou à l'hypermobilité.

Ce glissement ou ce mouvement irrite les nerfs et peut fatiguer certains muscles de la région, provoquant ainsi une inflammation et des douleurs.

Comment diagnostiquer le syndrome des côtes qui glisse?

Le syndrome des côtes qui glisse est difficile à diagnostiquer car les symptômes ressemblent à d’autres conditions. Un médecin examinera d’abord vos antécédents médicaux et vous posera des questions sur vos symptômes, y compris quand ils ont commencé et si vous faites quelque chose qui les aggrave. Votre médecin voudra connaître les activités auxquelles vous participez et ce que vous faisiez juste avant de ressentir des douleurs thoraciques ou abdominales.

Il existe un test appelé la manœuvre d'accrochage qui permet de diagnostiquer le syndrome de glissade des côtes. Pour effectuer ce test, votre médecin passe ses doigts sous les marges des côtes et les déplace vers le haut et l'arrière.

Si ce test est positif et provoque le même inconfort, votre médecin n'aura généralement pas besoin de faire d'autres tests, tels qu'une radiographie ou une IRM. Ce processus s'appelle un diagnostic différentiel.

Les autres conditions possibles que votre médecin voudra exclure sont les suivantes:

  • cholécystite
  • oesophagite
  • Ulcerès Gastriques
  • fractures de stress
  • larmes musculaires
  • douleur thoracique pleuritique
  • bronchite
  • asthme
  • costochondrite ou syndrome de Tietze
  • appendicite
  • maladies cardiaques
  • métastases osseuses

Votre médecin peut vous orienter vers un spécialiste pour une évaluation plus approfondie. Le spécialiste peut vous demander de déplacer certaines parties de votre corps ou de maintenir certaines postures pour rechercher une association entre elles et l'intensité de votre douleur.

Y a-t-il des complications du syndrome des côtes qui glisse?

Chez certaines personnes, la douleur peut devenir assez grave pour causer un handicap. Des actions simples comme se retourner de l'autre côté en dormant ou porter un soutien-gorge peuvent être trop douloureuses.

Le syndrome des côtes qui glisse ne nuit pas à quelque chose à l'intérieur.

Comment traite-t-on le syndrome des côtes glissantes?

Dans certains cas, le syndrome des côtes qui glisse disparaît de lui-même sans traitement. Le traitement à domicile peut inclure:

  • repos
  • éviter les activités fatigantes
  • appliquer de la chaleur ou de la glace sur la zone touchée
  • prendre un analgésique comme l'acétaminophène (Tylenol) ou un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS), tel que l'ibuprofène (Advil, Motrin IB) ou le naproxène (Aleve)
  • faire des exercices d'étirement et de rotation

Si la douleur persiste malgré la prise d'un antidouleur, votre médecin pourra essayer:

  • une injection de corticostéroïde pour aider à réduire le gonflement
  • un bloc nerveux intercostal (une injection d'un anesthésique dans le nerf intercostal) pour soulager la douleur
  • thérapie physique

Si la maladie persiste ou provoque une douleur intense, une intervention chirurgicale peut être recommandée. La procédure, connue sous le nom d'excision du cartilage costal, a été démontrée dans des études cliniques comme un traitement efficace contre le syndrome de glissade de côte.

Quelles sont les perspectives pour une personne atteinte du syndrome des côtes qui glisse?

Le syndrome des côtes glissantes n'entraîne aucun dommage à long terme ni n'affecte les organes internes. La maladie disparaît parfois d'elle-même sans traitement.

Dans les cas plus graves, un seul bloc nerveux intercostal peut procurer un soulagement permanent à certains patients, mais une intervention chirurgicale peut être nécessaire si la douleur est débilitante ou ne disparaît pas. Des études de cas ont montré des résultats positifs après la chirurgie, mais seuls quelques cas ont été publiés.